Julian Bream
(Photo by Grant Peterson/Fairfax Media via Getty Images)

Un figure immense de la guitare nous a quitté.
Merci pour tout Maestro Julian Bream.
R.I.P.

En tant que luthier, il fut le détonateur de ma carrière.
Pour ce qui est de la pratique de la guitare et du luth en dilettante depuis bien longtemps, il demeure au sommet de mes influences les plus marquantes.

Si je lui dois en partie la découverte de la musique de la renaissance au luth (grand merci aussi à Rafik Samman), et particulièrement le répertoire Élisabéthain, avec John Dowland et autres formidables compositeurs de cette période, c’est l’idée véhiculée durant mes études en guitare de son luth particulier, qu’on surnommait ici son luth-guitare, et lequel devint mon 1er projet de lutherie autour de 1977.

Les témoignages à sa mémoire seront innombrables, et par d’importantes figures qui auront partagé des moments bien plus étroits et privilégiés que les miens, et qui mériteront au plus haut point d’être pris en considération.

Je retiens ici un moment de sa carrière très particulier, qui eut lieu au Canada à Toronto, et qui fut cette rencontre inusitée de 2 grands de la musique, autour du luth, entre Bream et Stravinsky, ce dernier étant en répétition pour sa -Symphonie des Psaumes-.
Maestro Bream explique durant une entrevue le contexte de la rencontre :

-Interview with Bream –
« I was on tour in Toronto with a camera team and was asked would I like to meet Stravinsky and play him something on the lute and I said « Of course! » But when I got there the poor chap was just about to conduct the Symphony of Psalms in a recording session; they rolled me on and it was obvious that this was just not what he wanted. He was obviously annoyed and I don’t blame him. I had total sympathy for him. But it was the most embarrassing moment of my career »

Certains détails concernant les luths utilisés par Bream durant sa carrière. (Goff, Rubio et Breton)

http://www.julianbreamguitar.com/lutes.html

En témoignage et souvenir, j’annexe aussi 2 photos prises autour de 1980 de mon 1er instrument fabriqué, un luth renaissance à 9 choeurs.